Christiaan Zwanikken / THE GOOD, THE BAD and THE UGLY

PAYS-BAS

FR
Selon l’utopie de l’ère bio-technologique, la technologie est une extension de nos capacités. Avec un contrôle complet de la technologie sur la nature, nous pouvons créer une vie à notre image. Le revers de cette vision est la prise de conscience de la puissance des machines sur lesquelles nous pouvons nous reposer au quotidien : ce n’est pas nous qui utilisons la technologie, la technologie nous utilise. La sauvagerie de la nature fait place à la sauvagerie de la technologie, ce qui produit une fusion imprévisible du corps et de la machine. Comment les sculptures de Zwanikken, sombres, instable, mêlant le corps humain et la machine ont vu le jour ? Ce sont des installations dans lesquelles des restes d’animaux sont ramenés à la vie grâce à des microprocesseurs. Ou est-ce l’inverse? L’équilibre entre la technologie visible et la biologie rend les deux sens possible.
Les installations de Zwanikken sont comme cabinets de curiosités interactifs, des cris, des applaudissements, des curiosités à retardement générés par les machines, comme dans un zoo futuriste. Ses oeuvres sont hybrides, ce sont des animaux-robots reliés par fils ou câbles qui prennent vie et dialoguent entre eux. Zwanikken prône la nature – contre l’artificiel – contre le spectateur qui est déchu de son rôle : la hiérarchie est différente. En raison de l’imprévisibilité des éléments assistés par ordinateur, nous ne pouvons savoir à l’avance qui répond à qui, et qui regarde ou est regardé. En faisant de la technologie qui semble être « hors de contrôle », Zwanikken critique le battage autour de l’interaction dans l’art numérique et l’illusion d’un bon déroulement de la communication. Sa fusion des matériaux organiques et inorganiques avec la technologie interactive montre l’évolution et la non-évolution de la sculpture dans le XXIe siècle.

UK
According to the utopia of the bio-technological era, technology is an extension of our abilities. With complete control of technology over nature, we mould life in our own image. The flipside of this vision shows us to be extensions of machines into which we plug ourselves into everyday: it is not we who use technology, technology makes use of us. The wildness of nature makes place for the wildness of technology, producing unpredictable fusions of body and machine. How else could those dark, unstable, compounds of body and machine in Zwanikken’s sculptures see light? These are installations in which remnants of animals are brought to life through microprocessors. Or is it the other way round? The balance between visible technology and biological elements tip both ways. Zwanikken’s installations are like interactive Wunderkammers, new configurations of shrieking, clapping, ticking curiosities generated by machinery, as if in a futuristic zoo. His works are hybrid, techno-animalistic figures, made of wire or cable that come to ‘life’, responding to the viewer and to each other. Zwanikken plays nature – against artificial – against viewer removing any authoritative role: his hierarchy is governed by a different order. Due to the unpredictability of the computer-aided elements, it is not certain who responds to whom, and who is looking or being looked at. By making technology seem to be ‘out of control’, Zwanikken ironises the hype around interaction in media art and the illusion of smooth-running communications. His fusion of organic and inorganic materials melded with interactive technology demonstrates the evolution and de-evolution of sculpture in the twenty-first century.

présenté au NIMK (Amsterdam)
et Tinguely museum

Publié le 27 Mai 2011, dans Installation. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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